TETSAVE
Entre la description du michkan et ses composants, le peuple d’Israël reçoit l’ordre de fournir de l’huile d’olive pure pour alimenter le chandelier du temple, que doivent allumer Aaron et ses fils. Il s’agissait, avant de décrire les vêtements sacerdotaux, de mettre en relief l’aspect tout à fait prépondérant de l’allumage du chandelier, dû sans doute au sens spirituel qu’il revêt parmi les multiples fonctions des prêtres. En outre, conférer d’emblée une importance particulière à l’éclairage du Sanctuaire nous semble receler l’idée que s’il est vrai que Dieu n’a pas besoin de la lumière des hommes, il ne peut être véritablement honoré et glorifié qu’à la manière des hommes, c’est-à-dire, avec le faste que représente l’éclat de l’or et la somptuosité de la lumière.
La tenue du grand-prêtre était composée de huit pièces: le éphod, le pectoral, le manteau, la tunique, le caleçon, le turban, la ceinture et la plaque d’or placée sur son front. Celle du simple prêtre était réduite à quatre éléments: le pantalon, la tunique, le turban et la ceinture.
Nous laisserons aux spécialistes le soin de résoudre toutes les difficultés de traduction et d’interprétation que soulève la confection de ces vêtements, les divergences d’opinions auxquelles elles ont donné lieu. Nous pensons plus particulièrement au éphod, à propos duquel Rachi lui-même reconnaît son ignorance, aux pierres précieuses quant à leur identification, à la fixation de la plaque d’or sur le front du Grand-prêtre, ou encore à la disposition des grenades et des clochettes qui bordaient les pans du manteau. Comme nous l’avons fait pour le michkan lui-même, nous donnerons aux vêtements sacerdotaux les significations les plus couramment admises et qui nous paraissent essentielles.
Le éphod tenait à la fois de la jupe et du tablier, partiellement ouvert sur le devant, entièrement fermé par derrière, où il arrivait jusqu’aux talons; attaché à la taille par une ceinture qui faisait corps avec l’ensemble, le éphod était muni de deux bretelles qui partaient du dos, remontaient jusqu’aux épaules et rejoignaient la ceinture sur le devant. (Selon certains commentateurs, les bretelles ne descendaient pas jusqu’à la ceinture). Sur chacune des épaulières était fixée une pierre d’onyx sur laquelle étaient gravés les noms de six tribus….
… Suite dans le livre : «Perouch Katan»
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