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VAYGACH

En seize versets, (44.18-34) un chef-d’œuvre littéraire, Juda résume les rapports tendus entre lui, représentant ses frères, et Joseph. Le style haletant, saccadé, trahit la colère contenue de Juda qui menace, nous apprend le midrach, de mettre l’Egypte à feu et à sang. Comme un lion pris dans un filet, il a le sentiment que quelque chose lui échappe, mais il ne sait quoi. Alors il oscille habilement entre le recours au droit et à la justice et la demande de grâce. Le monologue se termine par une supplication: qu’il soit retenu, lui, prisonnier, à la place de Benjamin!
Joseph n’en peut plus; il fait sortir ses courtisans et ses serviteurs et éclate en sanglots. Devant ses frères stupéfaits au point d’en perdre la parole, il entame, à son tour un long monologue (16 versets aussi) en trois temps: Celui qui leur parle est bien Joseph. Ils ont commis un crime odieux, mais c’est Dieu qui l’a voulu: «Vous avez pensé contre moi à mal, Dieu l’a pensé pour le bien» (50.20); c’est lui qui l’a fait descendre en Egypte et non eux. Et comme il reste encore 5 années de famine à vivre, il faut faire descendre toute la famille de Jacob.
… Suite dans le livre : «Perouch Katan»

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