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Noah’

Dans une génération corrompue Noah’ est le seul, avec ses trois fils, qui reste «juste et pur». L’est-il en comparaison de son milieu, ou malgré son milieu? Tout dépend de l’angle sous lequel on perçoit la chose; comme pour la bouteille à moitié vide ou à moitié pleine. Toujours est-il qu’il ne réussit pas à sauver ses contemporains du déluge. La tradition fait de lui le représentant type du juste qui se désintéresse de son entourage, qui ne vit que pour lui, dans sa tour d’ivoire, ou dans «son manteau», comme disent nos sages.
Les hommes du temps de Noah’ étaient coupables à plus d’un titre. Débauche sexuelle, idolâtrie, meurtres, injustice, étaient monnaie courante dans la société de ce temps. Mais ce qui a été déterminant, ce fut l’atteinte aux biens d’autrui, le vol.
On remarquera ici que les chefs de culpabilité se rapportent exclusivement à la morale universelle; aucun crime d’ordre rituel ou religieux ne figure parmi les fautes de cette génération. L’idolâtrie est condamnée uniquement en tant que source de discordes et de conflits entre les hommes et non pour son hérésie par rapport au monothéisme. C’est cette remarque qui fait la différence entre le récit biblique du déluge et les diverses narrations propres à plusieurs traditions populaires, dont Munk1 résume l’essentiel et fait ressortir qu’il y a bien eu un cataclysme universel qui a noyé la terre à la fin du 22ème siècle avant notre ère, soit en l’an 1656 de la création.
Si aucune trace archéologique de cet événement n’a encore été décelée, les dates et la chronologie des faits rapportées par la Tora sont suffisamment précises pour nous convaincre de leur authenticité. Voici les dates-repères essentielles: Le 17 marh’echvan 1656 de la création (2105 avant notre ère) la pluie commence à tomber pour une durée de 40 jours, sans interrumption. Sept mois plus tard, le 17 sivan, l’arche s’échoue sur le mont Ararat et l’eau commence à diminuer. 40 jours après, Noah’ envoie le corbeau. Enfin, le 1er tichri 1657 la terre commence à sécher et le 27 marh’echvan qui suit, soit après une année solaire complète (365 jours), la terre est définitivement sèche.
… Suite dans le livre : «Perouch Katan»

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